Liasse sonore

En attendant les Rencontres, pour rentrer progressivement dans le vif du sujet et préparer les discussions, on mettra régulièrement en ligne ici, sous forme sonore cette fois, des documents qui nous ont intéressés et sur lesquels nous nous sommes arrêtés dans le courant de ce travail. Bonne écoute !


MP3 Plate-forme du groupe Défense Collective, début 1972. Ce groupe qui a publié ensuite le Petit manuel de l’arrêté , regroupe des militants et des avocats, intervient dans des procès et fonctionne avec des permanences régulières. Ce document a été publié dans le numéro 310bis des Temps Modernes intitulé « Nouveau fascisme, nouvelle démocatie », la rédaction a été prise en charge par la Gauche Prolétarienne.


MP3 Manifeste de la permanence de Défense Active, fin 1969. Défense Active est un collectif antérieur à Défense Collective, principalement structuré autour de permanences qui ont été longtemps quotidiennes et d’AG hebdomadaires, ce collectif a regroupé des militants dans la suite de mai 68, un peu sur le modèle du Comité d’Action, là territorialisé non pas sur un espace mais sur un secteur de lutte, contre la "justice de classe" et plus largement contre "la répression dans la vie quotidienne". Ce texte a été publié dans le premier numéro de leur journal « Bulletin mensuel de la Permanence. »


MP3 Pourquoi ce journal ?, fin 1969. Ce texte de Défense Active (présentation dans le chapeau du son précédent), présente succinctement l’initiative du journal est également issu du premier numéro du journal « Bulletin mensuel de la Permanence. »


MP3 Se Défendre, 1980. Tiré de la brochure « Pour la défense libre », document préparatoire aux premières Assises de la Défense libre (assises qui se sont tenues à la Sainte-Baume en mai 1980), il est le texte d’ouverture de la brochure, et surtout il propose et travaille une acception intéressante de ce que « Se défendre » peut signifier. Il est signé par plusieurs personnes engagés dans la dynamique de la Défense Libre. »


MP3 Très tôt dans les formes organisées du mouvement communiste : la lettre de Lénine à Stassova et aux camarades emprisonnés de Moscou, dite « lettre sur la défense ».
Publiée pour la première fois en 1924 dans la revue Proletarskaïa Révolutsia n°7 (30), elle figure dans les Œuvres de Lénine, tome 8, pp. 59-63, édition Paris-Moscou. En ayant trouvé mention dans un texte de Vergès, qui renvoyait au livre de Willard, qui lui-même en reformulait certains aspects, nous nous étions dit, lors de l’inauguration des Archives, qu’il fallait la lire. Un certain temps a été nécessaire pour cela, mais les contributeurs du site marxists.org, que nous remercions, ont répondu à notre demande en nous fournissant une numérisation. Nous avons ainsi pu en prendre connaissance. Cette lettre étant une réponse, voici ce que précise une note du titre :

« D’après les renseignements fournis par E. Stassova (pseudonyme : « Absolut »), la lettre de Lénine s’explique par les circonstances suivantes. En juin 1904, plusieurs camarades, militants actifs du Bureau du Nord du C.C. du P.O.S.D.R., entre autres Bauman, Stassova, Lengnik, Knouniantz, etc., furent arrêtés et incarcérés à la prison de Taganka, à Moscou. A la même date, le 7 (20) juin 1904, le gouvernement tsariste publia une loi « sur certaines modifications des procédures concernant les actes criminels contre l’Etat et l’application des arrêtés du nouveau code pénal ». Cette loi se réduisait essentiellement aux mesures suivantes : en ce qui concerne certains « crimes politiques », au lieu de sanctions administratives telles que amendes, déportations, etc., on allait désormais examiner ces « crimes » au tribunal en appliquant à l’égard des prisonniers politiques les articles du code pénal. Les prisonniers politiques de Taganka se demandèrent comment ils devaient se comporter pendant l’instruction et quelle tactique ils devaient suivre au tribunal. On décida de suivre pendant l’instruction l’ancienne tactique, c’est-à-dire de refuser de faire toute déposition, l’instruction étant menée par les mêmes gendarmes, il est vrai en présence d’un procureur. En ce qui concerne l’attitude des social-démocrates au tribunal, la question restait en suspens. C’est pourquoi Stassova, relâchée le 18 décembre 1904 sous caution, fut chargée par les camarades d’entrer immédiatement en contact avec Lénine et de lui demander son avis. La lettre de Lénine est la réponse à la demande de Stassova. »

Voilà, vous en savez autant que nous, bonne écoute.


MP3 Se défendre, c’est être libre, 1983, tiré de la circulaire numéro 5 des Assises de la défense libre. Frédéric Joyeux présente son livre : La défense libre au tribunal.